Ayant reçu l'annonce de la consultation (jusqu'au 11 avril) sur la présence et la gestion du Loup sur le territoire national ( http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=21980%20%) et y avoir répondu, voici quelques considérations sur la question.. et un petit dessin.
Pour écrire : protocole.loup@developpement-durable.gouv.fr
"Vouloir réguler le loup, quand on sait qu'il a été exterminé quelques dizaines d'années auparavant, et que ses populations sont encore très faibles, peut
paraître surprenant. Qu'exceptionnellement, suite à des attaques répétées d'un ou plusieurs loups sur un troupeau, on puisse faire venir un agent de l'ONCFS pour tirer la bête, pourquoi pas. La
France est entourée de pays qui ont toujours eu des loups (Espagne, Italie) et elle serait la seule à être incapable de supporter la présence de l'animal? A l'ère de la mondialisation, au
moment où l'on prône la biodiversité, on veut étrangler le retour d'un animal fabuleux.
Si la chasse en France faisait preuve de sérieux, avec une majorité de chasseurs qui seraient à la fois sensibles au milieu et à la faune toute entière, alors je
dirais "oui, laissons les chasseurs gérer le loup!" Mais quand on voit la disparition du petit gibier, que les chasseurs se sont rabattus sur le sanglier (ou les lâchers), qu'ils ne
sont pas capables de gérer correctement (nourrissage et augmentation incontrôlée des populations de sangliers, afin de pouvoir chasser plus et hors saison...), on voit qu'il reste beaucoup de
chemin à parcourir.
Laissons donc les loups manger quelques sangliers et courir nos bois, prévenons les attaques en aidant les éleveurs, et surtout en rétablissant une politique
agricole qui aide les plus pauvres, et pas le contraire, et tout ira pour le mieux!"