De retour en Champagne, les foins avaient avancé. En passant le long d'un pré récemment fauché, j'ai aperçu la silhouette d'un chat, un peu aplati. Je suis allé faire demi-tour un peu plus loin et suis revenu me garer presque à son niveau, avec le risque de le voir s'enfuir au plus vite. Il a préféré s'immobiliser et m'a fixé pendant plus d'un quart d'heure. Un renard est venu chasser derrière lui, je ne suis pas sûr qu'il l'ai vu. Quasi immobile moi aussi, j'ai fini par me caler un peu mieux. Puis il a bougé, lentement, et s'est remis en chasse.
Une martre est passée sur la route derrière moi.
Le chat a capturé un campagnol terrestre, l'a mangé, mais la vue du renard de retour en lisière l'a fait fuir à grands bonds vers la droite du pré et je l'ai perdu de vue. Une heure de bonheur.