Le temps est couvert et je jette un oeil sans conviction au coin de la grange, vers les champs et le marais. Neufs petits hérons blancs accompagnent les vaches! Le troupeau est en plein déplacement rapide; les hérons gardeboeufs abandonnent et prennent leur vol vers le sud.
Deux heures plus tard, les hérons sont à nouveau là, le troupeau est couché. Certains oiseaux sont perchés sur le dos du bétail, d'autres activement en chasse sur le museau des charolaises, qui se laissent faire, les yeux fermés. Le bec du héron pique les mouches d'un coup net, parfois au ras de l'oeil (d'où les yeux fermés?:-), sur le front, les narines, partout où l'oiseau a accès.
De fait, les mouches sont nettement plus rares après le passage de l'oiseau, plus par effarouchement que par réel prélèvement.