Cette fois à la tombée de la nuit, je pose mon petit pliant près du fouillis des ronces et de la vigne sauvage, qui grimpe près de la grange. A part les vaches, séparées de leur veau? qui meuglent sans cesse, c'est plutôt calme. Quelques cris de bihoreaux se perdent dans le ciel, des chauve-souris filent, la lune brille par intermittence. Des petits craquements répétés trahissent deux jeunes hérissons en maraude. Un cri aigu bref, de rat? L'effraie passe une fois de son vol ouaté, puis, la même?, vient se poser juste au bord du toit. Les ailes des canards sifflent dans le ciel. Un son plus sourd, la fouine peut-être... Je dessine en m'éclairant, directement au pinceau. L'humidité fait gondoler le papier. L'aquarelle finira de sécher à la maison.