Petit séjour au Sahara occidental marocain à nouveau, mais pour la première fois en automne. Peu de vent et des températures plutôt chaudes (23-35°). Les oiseaux sont discrets, les insectes moins nombreux qu'au printemps. Peu de gerbilles, mais cela est sans doute plus lié aux cycles de population qu'à la saison. Quelques jours près d'Aousserd, dans les petits reliefs, impressionnants de loin, mais pas bien haut en fait. Lors d'une marche nocturne, je croise un grand-duc qui me laisse approcher et l'admirer plus d'une demi-heure.
Le désert de cette région est surtout constitué d'immenses secteurs plats et plus ou moins nus. Dans le meilleur des cas, des touffes basses et même quelques acacias (lit d'oued), bien souvent à peine quelques herbes sur un gravier compacté, où l'on se demande quel animal peut vivre. Quand la pluie est tombée suffisamment, on aperçoit les lignes verdâtres des herbes, à condition de regarder très horizontalement ... Les alouettes et les courvites s'y concentrent, les troupeaux de chameaux ou de moutons aussi.
Tous les points d'eau, artificiels pour la plupart (puits, outres), sont des sources de vie. Les rares gangas viennent y boire, les oiseaux s'y abreuver, les libellules s'y reproduire. La caméléon est là aussi, et nous fait l'honneur d'une traversée terrestre remarquable, avant de se cacher à nouveau dans un buisson.